Projet Photo : Les nomades amoureux

Projet commencé en 2020

C'est quoi ?

 C’est un projet photographique qui consiste à photographier des personnes qui ont choisi un autre mode vie, qui n’ont pas d’habitation fixe.

Pourquoi ?

Ce projet à pour but de partir à la rencontre des personnes qui ont laissés de côté leur vie sédentaire. J’ai envie de raconter leur histoire pour montrer qu’il est possible de vivre autrement.
Il y a une forte augmentation aussi de digitales Nomades ce qui pousse aussi aujourd’hui à vivre différemment. Il y a aussi les saisonniers qui changent d’endroit souvent tous les 6 mois, et plein d’autres métiers.
Alors j’aimerais partir à la rencontre de ces personnes qui ont choisi de changer de vie !

Océane

Je suis partie à La rencontre d’Océanne, qui est devenue bergère dans les Alpes à l’alpage du Grand Bérard pour les saisons d’été de mai à octobre 2020.
J’ai pu passer une journée avec elle, comprendre son travail et recueillir son témoignage et sa façon de voir la vie nomade !
J’ai vraiment adoré venir à sa rencontre, dans sa cabane à 2000m d’altitude entourée de ses 4 chiens de conduite, 3 Patou, son chat et de ses 1604 brebis !
C’était captivant de la voir travailler, donner une instruction à un des chiens et voir le troupeau courir dans une direction ! Voir le troupeau avancer à son rythme tout en mangeant plusieurs heures. Océane à la responsabilité de s’occuper des brebis, en plus des soins, elle gère la ressource en herbe de l’alpage.
Éloignée de tout, il y a des jours plus difficiles que d’autres. 
Un super moment de partage en montagne, merci encore pour ton accueil !

Anastasia et Théo

Je suis partie à la rencontre d’Anastasia et Théo, un jeune couple plein d’amour vivant en camion, accompagné de leur petit chat : Bibi
Étant intérimaires ils ont la possibilité de bouger quand ils le souhaitent. Leur envie d’être nomade est venue petit à petit au début simplement pour bouger les week-ends puis ils se sont rendu compte qu’ils aimaient vraiment cette liberté-là !
Ils m’ont expliqué les avantages et inconvénients qu’ils ont eus pour devenir nomade à savoir leur camion, de passer d’un appartement de 90m² à 13m² n’est pas évident et l’aménagement prend du temps, savoir optimiser son espace de vie, ils vont passer leur premier hiver dans leur camion cette année ! Mais ils sont satisfaits d’y être arrivé et d’être devenue plutôt minimaliste.
Un projet humanitaire se prépare pour le Sénégal, Mauritanie et Maroc ! Affaire à suivre ! 
Merci encore pour votre témoignage et votre accueil !

Claire

Il y a quelques jours, j’ai rencontré Claire à Crans Montana, une fille pleine d’énergie ! 
Originaire de Paris, elle a quitté cette vie où elle n’était pas à l’aise, pour commencer une vie de saisonnière à Belle-île en mer. Elle a eu plusieurs logements alternatifs puis un jour elle s’est dit pourquoi ne pas passer le permis poids lourd. Cela lui permet d’être chauffeur poids lourd l’été et l’hiver, elle est conductrice du funitel ici à Crans Montana. C’est une installation qui ressemble à une télécabine, avec 2 câbles porteurs, c’est beaucoup plus gros, on monte à 30 personnes dans une cabine, l’installation fait 3km de long et elle monte à 3000m d’altitude, au glacier de la plaine morte. Elle choisit toujours un travail là où elle a envie d’être.
Elle vit dans son camion avec sa chienne Bagheera, elle a une voiture pour se déplacer et l’été la moto pratique ! Avec le temps elle a compris petit à petit le confort dont elle avait besoin. Dans son camion par exemple, c’est elle qui a fait les plans, elle a un poêle, la télé, une antenne internet, un salon où elle peut accueillir ses amis et de la place pour ranger toutes ses paires de chaussures ! 
Pour elle être nomade c’est comme une quête permanente, d’un meilleur endroit : « c’est une quête sans fin où l’on se cherche en permanence, mais on est toujours bien parce que justement, tout est éphémère. »
Je vous parle souvent des avantages d’une vie nomade, là Claire m’a raconté une anecdote qui correspond à un inconvénient :  » l’année dernière, on revenait de Slovénie et le pneu conducteur, a explosé, le camion a pris feu, là c’était la panique heureusement j’ai des extincteurs qui sont toujours en règle, je suis à fond sur la sécurité, on a balancé de l’eau sur la gomme chaude, parce que ça pouvait reprendre et mon camion est resté 2 mois en réparation, tu fais quoi quand t’a plus de camion ? (heureusement j’avais pas mal d’affaires chez mon copain où j’ai pu rester) mais voilà il peut arriver une galère, on a toujours un point d’interrogation sur demain. Parfois il fait froid, parfois y’a plus d’eau plus de gaz, mais c’est rien du tout, par rapport aux avantages qu’on a. « 
Elle a pour projet de partir au Portugal cet été, en Grèce si c’est possible et peut-être programmer un voyage dans les pays nordiques avec d’autres amis en poids lourds ! On a abordé d’autres sujets sur sa famille et sur une vie peut-être semi-sédentaire plus tard mais je vous en dirai plus prochainement.
Merci beaucoup Claire pour ton témoignage, et de m’avoir montré là où tu travaillais !

Freya et Seb

Il y a plusieurs semaines j’ai rencontré Freya et Seb, un jeune couple captivant, vivant dans leur 508 plus un C25.
Ils sont nomades depuis 4 ans et font des saisons en France principalement en agriculture, ils aiment la Bretagne car il y a du travail saisonnier toute l’année.
Freya est en plus tatoueuse à côté, elle se déplace à domicile ou directement dans son camion. Son histoire est fascinante et atypique, issue d’une famille de gitans irlandais, elle a toujours vécu sur la route avec ses parents travelers en Angleterre où elle est née. Ils ont vécu en camion, péniche… et changeaient de pays tous les ans et cette vie lui correspond. Elle raconte également qu’avec son petit frère, ils sont partis assez jeunes de chez leurs parents, elle a eu la garde légale de son frère quand il avait 14 ans et ils ont pris la route tous les deux. Un jour, il est retourné en Angleterre, il a repris des études, un appart etc… mais la vie de nomade lui manquait trop, alors il a repris son sac à dos et est revenu en France, plus tard il aimerait partir sur la route en roulotte avec des mules pour être autonome et prendre le temps de voyager.
Seb lui, a connu une vie plus sédentaire avec ses parents. Il a fait des études d’audiovisuel puis il a commencé les saisons. Il préfère faire de la musique comme passion à côté. Sa famille ne comprend pas forcément son choix mais ils acceptent qu’il soit heureux comme ça, sa mère les rejoint des fois une semaine pour passer du temps avec eux. La vie de nomade au début n’était pas forcément facile, comme avoir un problème mécanique, ils ont appris sur le tas et rencontré des gens avec qui ils ont partagé leurs connaissances. Il aimerait passer son permis poids lourd plus tard pour arrêter les saisons et avoir aussi un camion plus grand. 🚛
Quand je leur ai posé la question :  » Pour vous, quelle est la définition de nomade ? » ils ont répondu en choeur : « LA LIBERTE » !
Ils se sentent libres de faire leur choix et ne devoir rien à personne. Seb ça ne le dérange pas de rester dans un endroit 6 mois, Freya a plus la bougeotte, comme elle dit en anglais on a une expression c’est « itchy feet » qui veut dire les pieds qui me grattent, c’est exactement ce qu’elle ressent comme sa famille !
Pour eux les inconvénients ce sont les flics, les maires et le regard que portent les gens sur eux et c’est dommage; car ils sont honnêtes, travaillent et rendent les lieux toujours plus propres qu’ils les ont trouvés. Ils m’ont expliqué également que leur empreinte écologique est moindre en vivant en camion car ils font attention à la nature, leur consommation et font leurs produits ménagers eux-mêmes.
Anecdote : « Il y avait une saison, on devait bouger la caravane tous les jours, tous les jours les flics venaient nous déplacer, le patron ne voulait pas nous laisser un terrain il avait peur que d’autres gens viennent et que ce soit un bordel. Que le camion c’est plus pratique, c’est dommage qu’il n y’a pas plus de lieux où c’est accepté, mais on trouve toujours une solution, on s’arrange avec les maires ect… »
Ils ont pour projet d’acheter un terrain à 6 en Espagne, pour monter un projet artistique avec des bricoleurs, une salle d’expo, une boîte de menuiserie pour mélanger le métal et le bois avec un ami soudeur et aménager un grand conteneur sur le terrain pour faire un studio de tatoo.
Je vous laisse sur leur magnifique message :
 » C’est important de vivre en autonomie, vu comment le monde tourne en ce moment, se respecter les uns les autres, arrêter d’avoir des préjugés, et être ouvert d’esprit. On aime bien partager notre mode de vie, montrer que c’est possible de vivre autrement. Et que c’est bien d’être différent et de vivre sa propre vie ! Ce sont les différences qui font avancer le monde ! « 

Victoria

La semaine dernière, je suis partie à la rencontre de Victoria vers Mesquer, accompagnée de sa chienne Maya.
Étant saisonnière, elle a la possibilité de se déplacer régulièrement et heureusement, car la routine l’angoisse ! Les saisons peuvent durer 15jours comme 4 mois, mais 2 mois sont suffisant. Même Maya se lasse vite. Elles ont besoin de bouger ! Être nomade pour Victoria c’est se sentir libre d’être partout chez soi : « je vis enfin la vie que j’ai toujours rêvé ! « 
Pour elle, le seul inconvénient d’être en camion aménagé, c’est de trouver les endroits autorisés pour dormir. Il y a souvent des arrêtés préfectoraux, ce sont les communes qui autorisent ou non le stationnement.
J’ai vu Victoria la veille du confinement, alors comment ça se passe quand on est nomade ?
Elle va essayer de rejoindre d’autres amis en camion pour se regrouper sur un terrain pour ne pas être toute seule ou alors si elle n’a pas le choix elle trouvera un travail pour être avec des amis également.
Pour le futur, elle voudrait passer le permis poids lourd pour avoir plus de confort et elle aimerait beaucoup partir en Europe de l’Est ! Dans l’idéal 2 projets en plus sont sa tête mais je ne vous en dis pas plus !
Merci encore pour ton témoignage et ton accueil, on aura bien rigolé !

Marion

Il y a plusieurs jours, j’ai rencontré Marion accompagnée de ses deux chiens Niska et Tao, on s’est retrouvé en brière, au moment du coucher de soleil avec ces beaux reflets d’automne.
Marion est nomade depuis 5 ans, elle a vécue dans plusieurs véhicules différents : camping-car, camion, roulotte… Elle est saisonnière en restauration, et change tous les 6 mois d’endroits ou voyage dans d’autres pays.
Elle aime cette liberté de ne pas être dans cette société qu’on nous oblige à être et de pouvoir ouvrir sa fenêtre sur un paysage different chaque jour. Marion ne pensait pas rencontrer autant de personnes et découvrir autant de cultures différentes entre les pays et même nos régions de france. Aujourd’hui étant semi-sédentaire pendant ce confinement, elle a également une caravane à côté entièrement autonome (panneau solaire, batterie, eau…) Ce point de chute est pour elle commme un retour aux sources où elle peut également aider d’autres nomades. Elle aimerait aussi faire un aménagement amovible sur son nouveau camion pour pouvoir bouger tout le temps comme elle le souhaite tout en pouvant déplacer du matériel. Pour les projets à venir, elle aimerait refaire l’Andalousie et réaliser le chemin de Saint-Jacques-de- Compostelle à cheval avec une tente et un sac à dos.
Marion : »on verra ce que le destin me réserve je vis au jour le jour. Il ne faut pas avoir peur de ses envies, il faut foncer ! Advienne que pourra. »
Merci pour ton témoignage et ce super spot !

Clara et Victor

Cela fait un petit moment que j’ai rencontré Clara et Victor. Un couple très attachant accompagné de leur chien, leur chat, un coq et une poule !
J’étais impressionnée de voir ce gros camion rouge magnifiquement aménagé avec son intérieur tout en bois, un coin salon, cuisine chambre, un garage pour les outils, une moto, une mobylette et leur poêle à bois qui renforce encore plus ce côté chaleureux de leur maison sur roue.
Ces amoureux, nomades dans l’âme ont toujours voulu de cette vie. Comme explique Victor depuis tout petit il a toujours voulu faire différemment, peut-être le fait d’avoir aidé ses parents à construire leur maison et de vivre dans les travaux. Il ne voulait pas d’une vie « à l’Américaine », c’est pour cela que dès qu’il a pu le faire il a commencé à bouger avec sa voiture, puis un camion tout en se débrouillant tout seul et aussi grâce au partage de rencontre sur la route. Et enfin un poids lourd avec plus de confort, c’était aussi sa façon de prouver qu’il pouvait y arriver.
Clara a connu un peu la vie d’appartement avant mais la vie en camion c’est ce qu’elle souhaitait. Quand elle a annoncé à ses parents qu’elle vivrait en camion, ils lui ont dit : « mais vous allez vivre d’amour et d’eau fraiche ? » Clara : « Ba oui ! » ^^ Ils étaient un peu inquiets mais au final ses parents ont maintenant un camping-car qu’ils utilisent pour le week-end et sont impatients d’être à la retraite pour en profiter encore plus.
Ils ne font pas beaucoup de kilomètres mais pour eux l’avantage est de pouvoir choisir le paysage et leurs voisins ! Ils aiment ne pas savoir de quoi est fait demain !
Sous leur camion ils ont plusieurs soutes dont une qui ont transformé en poulailler pour leur coq et leur poule de races naines. Elles sont toute la journée dehors et rentrent simplement pour dormir. Elle ont même eu la chance de pouvoir allez en vendée au bord de la mer ! ^^ Et leur chien est toujours à l’affut pour les protéger.
Clara remplace des fois ses parents qui font famille d’accueil pour des adultes en situations de handicap mental à coté de ça en possession de son BTS design graphic, elle dessine et rêve de devenir tatoueuse et aménagé un studio dans une caravane. Vous pouvez retrouver son travail ici : @eve_enewolf
Clara et Victor aimeraient voyager un peu partout dans des endroits praticable en camion, à l’avenir ils aimeraient pourquoi pas avoir un terrain/ruine là où ils se sentiraient bien, avoir un cheval, faire une terrace et leur jardin. 
Leur message : Ceux qui veulent se lancer dans cette vie il faut y aller ne pas hésiter, foncer ! On croise beaucoup de gens d’une cinquantaine d’années qui nous disent oh quand j’étais jeune je n’ai pas osé j’aurais dû, j’aurais adoré vivre comme vous je n’ai plus l’âge, il faut le faire il n’y a rien qui t’empêche de bouger. 
Et pour finir avec une belle Anecdote de Victor : J’ai pris en stop une fois un monsieur de 70 ans avec deux sacs à dos de l’armée, qui faisait un périple en France et Europe de l’est, il savait ce dont il avait le droit et allait de mairie en maire, pour se loger etc… il avait des étincelles dans les yeux, une grande âme de voyageur et il me dit : « tant que j’arrive à marcher, je voyage ! » 
 
Merci beaucoup pour votre accueil dans votre joli camion, au plaisir de vous croiser sur la route !

Christina

La semaine dernière j’ai rencontré Christina, une femme qui a vraiment la joie de vivre ! Elle est assistante gardienne de refuge en montagne et cet hiver c’est sa première saison en tant que prof de ski pour les enfants à Nendaz.
Avant elle travaillait dans les ressources humaines pour une marque de chaussures, puis après plusieurs années elle a pété un câble comme on dit, une première fois et elle a testé les saisons, ses parents n’étaient pas trop d’accord de ce choix et s’inquiétaient pour elle financièrement. Elle est revenue à une vie sédentaire pendant 1 an et cette fois-ci, elle a vraiment craqué et elle est retournée de nouveau dans les refuges. C’est pour elle la meilleure décision et ne s’est jamais sentie aussi heureure ! Elle apprend plein de choses, rencontre des gens incroyables qui ont changé sa vie et ses pensées ! Même si cela a pris du temps maintenant, ses parents la soutiennent et pensent que tout le monde devrait faire comme elle.
 
 
Pour elle être nomade c’est plutôt dans l’esprit : « je pense qu’on a tous un chez soi intérieur que j’ai mis du temps à comprendre, parce qu’on pense forcément à une maison ou un lit, se sentir bien, se sentir chez sois partout où tu vas et être content de tout ce que tu as et tout ce que la vie t’amène que ce soit un sourire ou une nouvelle rencontre ou une chanson que tu entends, je pense que c’est ça le nomadisme de vraiment expérimenter la vie, et c’est aussi pour ça que j’ai trop peur de me poser quelque part, pour ne pas avoir un rythme de routine, je préfère être flexible si j’ai envie de faire ça je le fais, j’ai vraiment plus envie de rentrer là-dedans… Sinon je fais souvent des trek, partir avec ma tente et marcher toute seule j’adore, c’est aussi ça le nomadisme, c’est mon truc préféré que j’aime bien faire ! « 
Elle a projet de partir au Népal avec sa maman pour faire un trek, et d’aller en Nouvelle-Zélande cette fois-ci toute seule pour plus longtemps et faire le trek : TE ARAROA
Son grand rêve : allez en Inde ! Mais pour ça elle aimerait partager cette vie avec quelqu’un ! 😉
D’autres projets sont à venir, je vous en dirais plus prochainement.
Merci beaucoup Christina pour ton témoignage, et cette jolie vue qu’on avait en haut des pistes pour faire cette interview !

Dilip

Le projet continue, pour les prochains portraits qui vont suivre, je vous emmène à la montagne, direction la Suisse !
Il y a une semaine, je suis partie à la rencontre de Dilip, un Australien (originaire d’Angleterre) qui vient d’arriver sur Nendaz. On a passé la soirée chez lui à discuter de voyage et de culture. J’ai adoré cette rencontre, il avait toujours une anecdote à raconter ! On a appris qu’il a fait un mariage à Killarney en Irlande on aurait pu le croiser, le monde est petit.
Devinez son âge !?
Auparavant il était banquier, travaillait pour une banque américaine, et travaillait dans l’échange avec des banques françaises., puis en 2007 il a dit : « fuck you ! » Il n’avait plus envie de travailler pour des grosses boîtes. Il a monté un business à Singapour, un bar où on pouvait jouer au golf à l’intérieur ! Après une dizaine d’années, il en a eu marre, il est partie en vacances il a loué son appart, il a voyagé à Bali, Australie, Laos, Thaïlande, Inde avec son père. Puis il y a eu le covid, il n’est pas rentré. Il est nomade depuis début décembre 2019.
Pour lui être nomade c’est ne pas savoir où tu vas.
Souvent on nous demande : « alors c’est quoi le plan ?! ba il n’y a pas de plan, mais qu’est ce que tu vas faire la semaine prochaine, ba je sais pas ! Si tu m’avais dit que je serais à Nendaz il y a 1 an, 6 mois, 3 mois je n’en avais aucune idée ! Si tu m’avais dit que je serais en Croatie à apprendre la voile pareil ! »
Souvenir : « j’ai rencontré des gens on était en train de boire un verre dans le seul bar d’ouvert sur une île en Croatie, une femme disait tu sais que tu es au centre du monde pour les charters ? oh je ne savais pas, elle me dit pourquoi tu n’apprends pas la voile, et je me suis dit, et bien demain je ne savais pas quoi faire alors je me suis réveillé et j’ai cherché à apprendre la voile en Croatie, je me suis retrouvé dans un petit village et je me suis dit bon je vais le faire pendant une semaine, je suis resté 5 semaines. Le mec qui m’a appris à faire de la voile, a fait le Volvo Ocean race et était cuisinier pour 16 personnes, pendant 40 jours. Je me suis fait des amis et maintenant je me dis pourquoi ne pas monter un business là-bas à partir d’avril : yoga, nourriture healtly, et voilier.
Pour lui les avantages, c’est qu’il trouve que cette vie est moins stressante, tu peux toujours bouger si l’endroit ne te convient pas. Et il devient minimaliste avec simplement deux sacs, sa trompette et son ordinateur.
Pour la suite il aimerait faire plein d’autres pays et revoir son père qui vit en Australie, qui adore voyager mais qui se sent seul par rapport au covid. Et il aimerait faire des choses pour la planète comme son idée en Croatie, ouvrir un café à Genève, faire du surf au Maroc ou simplement pouvoir jouer du jazz avec sa trompette n’importe où dans le monde !
Je pourrais encore vous raconter tellement de choses sur lui, mais je vous en dirais plus prochainement !
Merci vraiment pour ton beau témoignage Dilip et tes histoires passionnantes !

Cynthia

Il y a quelques mois, j’ai rencontré Cynthia en Haute Savoie : Les Gets.
Elle est nomade depuis 5 ans et travaille pendant les saisons en tant que serveuse. Une période pas facile pour tous les saisonniers, cette saison d’hiver… Alors elle est venue en vacances pour profiter de la montagne.
Avant d’être nomade elle vivait à Nîmes et travaillait en crèche comme éducatrice de jeunes enfants, à côté elle faisait quelques extra en restauration parque qu’elle aime ce métier et que pour elle travailler juste 35h ce n’est pas assez. Elle a rencontré des personnes qui ont fait des saisons qui voyageaient, qui s’éclataient dans cette voie. Son contrat allait se terminer, suivis d’une séparation, plus rien ne la retenait alors elle s’est dit que c’était pour elle le moment de se lancer dans cette aventure qui lui a toujours donnée envie !
« J’avais une image de la barmaid qui s’éclate derrière son bar à l’après ski et qui ambiance la clientèle, j’avais envie de ça. (Très ridicule mais un peu à la « Coyote Girls »). » 
Cynthia a mis le temps au début de comprendre que ses amis avançaient dans leur vie sans elle, elle a gardé son appart les premières années au cas où cette vie ne dure pas mais ce n’est qu’une lubie. Elle trouve son rythme puis vadrouille en intersaison entre amis, famille, voyage et ce n’est pas un problème car elle n’aime pas la solitude.
« Je découvre de nouveaux endroits, de nouvelles structures pour le boulot avec des organisations et des ambiances différentes, je fais de nouvelles rencontres. Et je me fais pas chier ! »
Pour elle, l’inconvénient dans cette vie là est les relations éphémères, et surtout sentimentales. Comme des personnes qui ne souhaitent pas s’engager ou alors qu’ils le veulent mais tout en devenant sédentaire, et elle ne l’envisage pas.
Elle préfère continuer les saisons, voyager et pourquoi pas un jour avec l’amour à ses côtés pour vivre cette vie là à deux. 
Pour l’avenir Cynhtia évoque de plus en plus l’achat d’un van pour vivre dedans, elle a également pour projet de partir en Australie en pvt pour améliorer son anglais et peut-être partir pour un tour un monde et travailler auprès des enfants qui sait ? 
Merci beaucoup Cynthia pour ton témoignage et de m’avoir réécrit tes réponses pour l’interview !

Tita

Il y a quelques semaines j’ai rencontré Tita, à Nendaz.
Écrivain,, conférencier et coach de vie, c’est un homme au grand coeur passionné par la vie !
Il présente plusieurs sujets different en conférence sur l’évolution personnelle, et propose également des ateliers pour définir ses valeurs, et faire les bons choix. Touché par la maladie de Lyme, il écrit un livre où il explique comment il a réussi à s’en sortir sans médication et raconte son voyage en camping-car suite à la maladie :  » je devais aller plus loin, ça été le voyage le plus important et éprouvant de ma vie, c’était un voyage intérieur, pendant 18 mois ».
 
 
Nomade depuis 7 ans, il a voyagé déjà dans 35 pays. Pour lui être nomade ça serait d’arriver à associer son désir de découverte à travers la réalisation de ses besoins :  » tu te nourris et en même temps tu nourris l’endroit et le contexte où tu es ».
Après avoir eu plusieurs métiers, créé des enseignes de sport, d’accessoires de mode ou avoir une agence immobilière à Crans Montana, il a eu un ras de bol de se créer du stress pour rien puis il a tout lâché tout vendu. Il n’a plus envie de perdre sa vie à la gagner.
C’était intéressant d’apprendre le ressenti de ses enfants, ces 3 garçons sont heureux pour lui du moment qu’il se sent bien, sa fille est contente pour lui également mais a peut-être du mal à l’expliquer quand on lui pose cette fameuse question : » qu’est-ce-qu’il fait dans la vie? » Il ne rentre pas dans les cases comme on dit, et certaines personnes ont du mal à comprendre. Le fait de ne plus rentrer dans les schémas et les critères de la société pourrait dérouter un certain nombre de personne dont nos proches.
L’avantage pour lui c’est l’ouverture de tous les possibles, de choisir en tout temps l’endroit où on va aller et si on ne se sent pas bien, on peut toujours changer. L’inconvénient : ne pas pouvoir partager ces moments avec quelqu’un :  » quand tu es avec quelqu’un pour le partager ça prend une autre dimension ! »
Son message :  » C’est de faire ce que tu as au fond du coeur et d’aller au bout de tes ambitions, au bout de tes rêves
quand tu as un rêve une ambition tu trouves toujours le moyen de le faire, il est plus fort que toi! »
Merci encore Tita pour ton témoignage et ton accueil !
Si vous souhaitez voir son livre ou ses ateliers : https://www.tisalys.com/boutique

Anna et Lucas

Il y a plusieurs mois, j’ai eu la chance de rencontrer Anna et Lucas, de merveilleux amoureux de la mer, je vous raconte leur histoire ! 
Déjà passionée de voyage, Anna avait fait un périple en Asie toute seule en sac à dos. elle a adoré cette expérience ! Lucas faisait les saisons avec son camion (il a testé aussi le Kangoo, une R5 avec une tente, camping-car, saison sur un catamaran) le principe de voyager avec sa maison est pour lui indispensable.Puis tout commence par une traversée de l’Atlantique, chacun de leur côté. Lucas sur un bateau en étant skippeur et Anna sur un autre voilier. Elle n’avait aucune connaissance ni du voilier ni du milieu marin à ce moment-là.Anna : « Je ne m’en suis pas rendu compte de la préparation parce que le bateau covoyage, ils sortent du chantier ils sont mis à l’eau, la semaine d’après il y a un skippeur professionnel qui arrive, j’ai posé mon sac et on est partis, 1 mois après on était là-bas, il n’y a pas eu d’emmerdes, la météo était cool bon ba voila »[Bateau de covoyage pour des boîtes de charter dans les îles de la caraïbe, commande de bateaux dans les chantiers en France, des skippeur envoie des bateaux jusqu’à la caraïbe, pour les livrer dans les boîtes de charters]
Lucas avait son projet de prendre un bateau depuis longtemps déjà, il a rencontré Anna dans la caraïbe. Ils décident ensemble d’acheter un bateau (monocoque, construction amateur). Ils se préparaient pour un nouveau voyage, Anna s’est rendu compte de toute la préparation et du temps que ça impliquait de préparer un bateau. Direction les îles du Pacifique ! Panamà est le dernier point de la caraïbe pour la traversée pour le PacifiquePanamà – Marquise : ils ont mis 37 jours«Si tu regroupes toutes les îles c’est la taille de la Corse éparpillé sur un territoire grand comme l’Europe !»
Ensuite un nouveau petit compagnon vient faire son apparition, leur chat : Dune ! Il gardait le bateau pendant que Anna et Lucas étaient de passage en France pour revoir leur famille. ^^Ils restent en général une dizaine de jours sur un spot en fonction de la météo dont ils sont toujours tributaires. Ils sont en autonomie, ne dépensent pas d’essence, ils ont une réserve d’eau de 800 L, une héolienne… «C’est du vieux matériel mais ça marche encore, ce n’est pas encore dans la liste, mais ça viendra» ^^
Ils peuvent aller partout en Polynésie, c’est le moyen de transport rêver, car les transports sont chers pour aller d’une île à une autre, il y a des endroits qui sont difficilement accessibles par la terre ou par les airs. Les lagons sont magnifiques ! Le matin ils peuvent apercevoir une raie qui passe à côté du bateau, une tortue qui respire à 2 m, ils vont nager avec une raie manta, quand ils vont au travail ils croisent souvent des raies léopards ou des dauphins ou même au petit-déjeuner ils peuvent observer une baleine qui saute ! C’est tellement magique !Leur projet est de travailler avec le bateau pour faire des tours de voiliers, pour l’instant ils prennent le temps pour réaménager l’intérieur à leur goût. Peut-être un jour, ils iront en Patagonie, Amérique du sud ou Canada. 🙂Comme dit Anna : « tu peux très bien demain d’avoir un plan et puis le lendemain changé de plan, peut-être que ça demande plus de préparation sur un voilier, parce que c’est parfois des navigations qui sont très longues, le voilier doit être bien prêt, mais tu gardes quand même cette liberté de mouvement qui nous convient quand même bien.» Ils ne peuvent pas concevoir une vie sédendaire.Pour eux, être nomade c’est d’avoir cette liberté de mouvement qu’importe la façon de le faire.- «Finalement on n’est pas si libre que ça, librement c’est quand tu le choisis !»- «Parce qu’il y a des contraintes ?»- «Ah ouai au taquet ! J’ai pris des cheveux blancs depuis mais bon jme dis je me ferais chier sinon, c’est clair qu’on ne s’ennuie pas !»Les gens leur demandent ce qu’ils font sur leur bateau, les personnes qui viennent les voir se rendent compte. Il faut tout prévoir. Anna disait qu’elle n’était pas très bricoleuse avant et finalement ils sont obligés de s’y mettre, il y a toujours plein de choses à faire dans plein de domaines différents que ce soit pour l’électricité, le bois, la couture, c’est très varié. La difficulté c’est quand ils sont en mer, ils sont tout seul, ils n’ont pas d’accès à un magasin c’est que de l’anticipation et savoir faire par soi, ils doivent pouvoir régler un problème tout seul. ils font des erreurs des fois mais c’est comme ça qu’on apprend.Merci encore Anna et Lucas pour votre témoignage ! Peut-être qu’un jour je viendrais vous photographier dans ces merveilleuses îles du Pacifique !